Homélie du 27ème dimanche du temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 24 septembre 2011Ecoutez…
“Ecoutez cette parabole.” Ce sont les premiers mots de Jésus dans l’évangile de ce jour. Il s’adresse précisément à des gens qui ne veulent rien écouter. Les chefs religieux pour lesquels il raconte cette histoire auraient dû donner la priorité au Royaume de Dieu. Au lieu de cela, ils ne pensent qu’à eux-mêmes et aux places d’honneur qu’ils occupent. “Ecoutez cette parabole.” C’est aussi une recommandation de Jésus pour nous aujourd’hui. C’est plus que jamais important : Nous sommes envahis par des flots d’informations et des bruits auxquels on finit par ne plus faire attention. Quand Jésus nous demande d’écouter, c’est pour nous inviter à sortir de nos erreurs ; il veut attirer notre attention vers une vérité essentielle.
Dans cette parabole, il est question de la vigne du Seigneur. Nous savons que la vigne c’est une passion. Quand la Bible nous en parle c’est pour nous dire l’amour passionné de Dieu. Ces relations du vigneron avec sa vigne sont proches de celles du père pour son enfant ou de celles d’un mari pour son épouse. Il y est très présent et il en prend soin avec beaucoup d’amour. Malheureusement, ce peuple ne porte pas tous les fruits qu’il devrait. Dieu attendait le droit et la justice. Or il constate que son peuple ne produit que détresse et iniquité. Il dénonce en particulier l’insouciance des riches envers les pauvres. Nous pouvons constater que cela n’a pas changé dans notre monde actuel.
Dans l’évangile, Jésus s’adresse aux chefs des prêtres et aux pharisiens. Ils sont comme des vignerons auxquels le Maître a confié la vigne en gérance. Mais au lieu de lui en rendre compte, ils ont géré cette vigne comme s’ils en étaient les propriétaires. Ils gardent pour eux toute la récolte du vignoble. A travers cette comparaison, Jésus veut faire comprendre aux chefs religieux qu’ils ont perverti la foi juive. Tout au long de l’histoire, Dieu n’a cessé de multiplier les signes au service de l’alliance. “Je serai votre Dieu et vous serez mon peuple.” Il voulait établir avec eux une véritable relation d’amour. En réponse à cette bonne nouvelle, ils se sont détournés de Dieu. Ils se sont mis à chasser ou à tuer les prophètes que Dieu leur envoyait. Quant au Fils bien-aimé, ils l’ont conduit hors de la ville et l’ont fait mourir sur une croix.
Le même Seigneur continue à nous confier sa vigne. Cette vigne c’est un symbole très fort qui représente beaucoup de réalités. C’est d’abord le monde avec tout ce qui existe ; c’est l’humanité dont nous sommes tous les membres ; c’est l’Eglise Corps du Christ. Nous ne sommes que les gérants de cette vigne. Un jour, nous aurons à rendre compte. Le problème c’est que nous sommes tous affrontés à la tentation du propriétaire : Nous sommes capables de chanter : “Tout vient de toi, o Père très bon…” Mais nous nous laissons surprendre à parler et agir comme si tout venait de nous. Nous disons facilement “mon” Eglise, “ma” paroisse… nous devenons très possessifs. Nous oublions alors que ce n’est pas “mon” Eglise mais celle de Jésus Christ. C’est lui-même qui a dit un jour : “Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise.”
Personne d’autre n’est est propriétaire de l’Eglise, ni le pape, ni les évêques, ni les prêtres, ni les laïcs. Nous sommes tous des sarments et à ce titre, nous sommes tous appelés à porter les fruits de justice et d’amour que Dieu attend de nous. En tant que chrétiens baptisés et confirmés, nous sommes envoyés pour témoigner de l’Evangile. Mais nous ne devons pas oublier que nous ne sommes que les canaux de la grâce du Seigneur. Il compte sur nous pour que le Salut de Dieu atteigne tous ses enfants. C’est pour nous un appel à éliminer de notre vie toutes les tendances égoïstes qui bloquent l’action du Seigneur. La sainteté c’est être transparent à la lumière qui vient de Dieu et vivants de sa vie. Alors comme l’apôtre Paul, nous pourrons dire : “Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi.
Pour en arriver là, nous avons besoin de l’aide du Seigneur. Dans nos vies, il y a toujours le péché qui nous détourne de lui. Mais à partir d’un mal, Dieu peut toujours faire surgir un bien. Il a retourné le triple reniement de Pierre pour en faire l’occasion d’une triple déclaration d’amour. Et c’est ainsi qu’il a pu donner à Pierre une confiance encore plus grande. Le même Christ est capable de retourner les pires criminels pour en faire des saints. Il est également capable de nous pour en faire son ami.
C’est ainsi que le Seigneur nous renouvelle sa confiance. Il nous appartient de nous en montrer digne. Depuis le concile Vatican II, les baptisés redécouvrent précisément cette dignité de membres du peuple de Dieu. Cela vaut la peine de lire les textes qui parlent du sacerdoce commun des baptisés. Il importe que chacun de nous se montre digne de la confiance que Jésus nous fait. C’est à nous qu’il confie la gérance de sa vigne. En ce jour, nous te prions, Seigneur : Donne-nous d’être là où tu nous as mis. Donne-nous d’être de bons serviteurs de ton Royaume. Amen
oh non cela n’a pas changé quand on denonce cela on est mis au banc de la societe
“serviteurs inutiles”, ns le sommes tous. Dieu ne se lasse pas d’appeler et d’attendre pourtant.Pourtant aussi il me semble que”ça bouge un peu ” cf l’Eucharistie l’autre dimanche au carmel de Mazille( au Jour du Seigneur ) Et comme Dieu “n’éteint pas la mèche qui fume ” je garde l’espoir.Mais comme dit mon médecin dans les cas graves : “ce sera long, très long”au regard d’une vie humaine…Que ceux et celles qui ont reçu l’appel, ne l’enfouissent pas : c’est une grande responsabilité en même temps qu’une grande grâce de partager avec Dieu le souci qu’Il se fait de son peuple à cause de nos lourdeurs!
temps qu’une grande grâce (gratuite…) de se retrouver “dans le petit nombre” dont parle la Bible.
Jésus me demande de m’occuper de ma famille athée mais j’ai l’impression que tout ce que Dieu m’offre, je le garde pour moi puisqu’il n’y a aucun effet sur ceux-ci. Je suis très consciente de tous les bienfaits du Seigneur sur ma vie,mais hélas j’ai l’impression que je ne sais pas du tout les répercuter sur ma famille.
Pourtant, je suis en général serviable et de bonne humeur. Mais j’avoue aussi que je ne lis jamais les Evangiles, je lis juste EAQ.
Seigneur, je suis un sarment un peu desséché de ta vigne. Il faut que je me nourrisse davantage de ta parole pour que ton amour transpire dans mes actes et dans mes paroles.
Seigneur, je te promets que je vais tout faire pour passer une semaine remplie par ta parole.
Christiane
Je ressens exactement la même chose avec ma famille.Au contraire, depuis que le Seigneur m’a appelée,mon mari est de plus en plus réfractaire à la religion. Il est complètement imperméable et il se moque de moi. Mais qu’importe.Jésus était doux et humble de coeur. Il nous demande de l’imiter.Montrons en geste et en parole la joie que nous procure notre attachement à Jésus. Soyons patientes. Si on trébuche le Seigneur nous retient et nous porte. Moi je prie chaque jour, avec insistance et de tout mon coeur , pour la conversion des miens. C’est notre mission de tout fa
Je ressens exactement la même chose avec ma famille.Au contraire, depuis que le Seigneur m’a appelée,mon mari est de plus en plus réfractaire à la religion. Il est complètement imperméable et il se moque de moi. Mais qu’importe.Jésus était doux et humble de coeur. Il nous demande de l’imiter.Montrons en geste et en parole la joie que nous procure notre attachement à Jésus. Soyons patientes. Si on trébuche le Seigneur nous retient et nous porte. Moi je prie chaque jour, avec insistance et de tout mon coeur , pour la conversion des miens. C’est notre mission de tout fa
c’est notre mission de tout mettre en oeuvre pour les amener à Jésus mais le reste, c’est son affaire à LUI, pas la nôtre, car nous nous en sommes incapables.. C’est lui qui mêne la barque. Le don de la foi est un don personnel et on ne peut l’imposer à quiconque, même pas à nos proches.(Le Seigneur laisse à chacun sa liberté) Prions notre Seigneur avec confiance, comme des petits enfants et aimons (tout au moins essayons le plus possible) nos proches (et les autres) comme Dieu nous aime.
Merci pour ces paroles divines, elles nourissent l’âme en ces jours difficiles
« Vous n’êtes pas responsable de leur éventuelle conversion. C’est une affaire entre Dieu et eux. Soyez seulement disponible pour le jour où ils vous interrogeront peut-être… »
Un ami prêtre m’a un jour rassurée par ces paroles car je me lamentais: mes enfants ont abandonné toute pratique religieuse, mes petits enfants ne sont pas baptisés (9) et mon mari est athé. Alors merci à Robin de me rappeler que c”est Jésus qui mène la barque, que la foi est un don personnel et que nous ne pouvons que témoigner en actes de ce qui nous habite: le Christ et sa bonne nouvelle.
Bernadette de Lourdes a dit un jour : “Je ne suis pas chargée de vous faire croire mais de dire”
la chapelle de st pierre del puy pres de st anatole
est un signe d’esperance chut
pres de giroussens dans le tarn
Tout en gardant la parabole et le signification du sens de la vigne, il faut garder en esprit que le vigneron va tout faire pour que la vigne puisse grandir. Il va s’en occuper de toutes les manières possible pour qu’elle continue de grandir et de produire. Mais c’est Dieu qui la fait grandir, qui la nourrit. S’il n’y a pas la pluie, le soleil et temps chaud, rien ne poussera. Il nous faut prêcher par nos actions, être des témoins de la Parole par le bon exemple que nous pouvons donner en vivant en fils et filles de Dieu. Le resée il va le faire comme il le fait pour la vigne. Nous sommes les sarments et c’est accrocher à Lui qui est le tronc que nous trouverons la force et la sagesse de pauser les bons gestes. Mais nous devons préparer la terre pour qu’il puisse y faire pousser, grandir la foi de ses enfants.
la vigne c’est dieu
les fruits ce sont tous les enfants de la terre
l’olivier est un signe de paix
la paix eternelle